Sa vie et son oeuvre (for an english biography click here >> )
Laurence SUTTON, est née à Paris le 21 juin 1928 sous le nom de WEBER. Remarquant son don très précoce pour le dessin, ses parents, dont une partie de sa famille est artiste depuis des générations, l’encourage à s’exprimer dans cette voie.
En 1949, est est admise à l’école des Beaux Arts de Nantes, puis de Paris en 1950.
Elle y étudie le dessin, l’architecture, la décoration. Mais sans pouvoir l’expliquer, l’enseignement qu’elle cherche n’est pas là... En 1951, elle rencontre le statuaire Robert COUTIN, restaurateur responsable de la cathédrale de Reims, disciple de BOUDELLE, d’André LHOTE, et ami honoré de Henri FOCILLON. Il était aussi le descendant de plusieurs générations de sculpteurs qui s’étaient transmis un enseignement remontant à l’art Roman et l’art Gothique.
Or c’est précisément cette source vivante du langage de la forme, que Laurence SUTTON cherchait... et trouve.
Après quatre années d’études intenses et monastiques, et une année d’études aux beaux Arts de Milan, elle épouse Mel R. SABRE, Lieutenant Américain, parachuté à l’âge 19 ans dans la nuit du 6 juin 1944 derrière les lignes de débarquement de Utah Beach. Il est alors étudiant boursier à la Sorbonne. Ils donnent naissance à un fils, Mike SABRE, qui est à ce jour luthier.
Ils partent vivre à Monaco puis à New York... Elle s’habitue vite au rythme de cette ville et travaille comme illustratrice publicitaire pour des agences et des journaux tels que le New York Times et Newsweek. Mais elle dessine aussi pour elle pour retrouver un contact avec une autre forme d’Art.
Elle fait beaucoup de portraits, de plein pied, et elle crée un univers personnalisé pour chacun de ses modèles. Elle conquiert alors certaines personnalités célèbres de Long Island, et reçoit des commandes intéressantes.
Au décès de son mari, elle revient en France, et est engagée par la libraire HACHETTE pour un projet à long terme sur l’histoire des civilisations, au cotés des futurs célèbres illustrateurs de bandes dessinées, Jean GIRAUD (Moebius) et Jean Claude MEZIÈRES ainsi que du peintre Constantin Andrieu NEPO. Puis, en 1965 elle est engagée dans des conditions et des projets similaires chez d’autres éditeurs : LAROUSSE, HATIER, ROMBALDI...
Elle est engagée comme professeur de dessin en 1970 pour une période de quatre années à la «Famous Artist School» à Monte Carlo.
En 1974, pour trouver une réponse à une quête spirituelle, elle part étudier un an en Angleterre, à Sherborne House, Cheltenham, à «l’institut pour l’étude comparée des sciences, philosophies, Arts et Religions», auprès du mathématicien, directeur de recherches industrielles, et philosophe John G.BENNET. Elle y cherche une source d’inspiration pour une nouvelle direction dans sa vie et son travail. Puis, en voyageant beaucoup, elle dessine et peint ses impressions... L’Orient l’attire, et elle fait de nombreux voyages dans cette direction : Turquie, Egypte, sud Saharien, Inde, Cachemire, Ladak et Nepal. Elle en rapporte de nombreux carnets de voyages, illustrés de croquis et d’aquarelles.
En 1978, elle se remarie avec un sujet Britannique, Michael SUTTON, et reprend l’illustration, mais dans la publicité cette fois, où elle trouve une forme de dessin qui correspond mieux à son tempérament. Elle travaille sans relâche pendant dix ans et se taille une place de reine dans ce milieu, où le «ROUGH» est roi, pour les plus grandes agences de publicité dont les clients sont les principaux industriels de ce monde.
1988 marque un tournant décisif dans sa carrière Artistique, car elle commence ses premières «toiles», peintures à l’huile...
Laurence SUTTON a peint son quotidien, les toits de Paris, vu de son sixième étage mansardé du quartier latin parisien, des scènes de rues, de marché, des paysages, des touristes Américains visitant la tour Eiffel, ou le Louvre, des terrasses de café... Son inspiration, et la plupart de ses thèmes ont été puisés dans la vie quotidienne de son Paris natal.
Maitre d’une technique peu égalée, détentrice d’un enseignement et d’un savoir artistique à présent «oubliés», comme elle le soulignait fortement, sans ambiguité et sans ménagement pour son entourage, elle n’a pas cherché l’exactitude photographique : son intention principale était concentrée sur les effets modulés de la lumière et de l’ombre. Son but n’était pas de représenter une anecdote des formes, mais d’exprimer sa perception d’un symbolisme universel beaucoup plus étendu. La critique internationale a salué son travail en le nommant «REALISME INSPIRÉ».
Laurence SUTTON ne considérait pas l’art comme un jeu, ni comme un plaisir, mais comme une mission ; comme un travail sur elle-même, comme une vision à transmettre…. Au cours de sa vie, elle a créé sans relâche et a travaillé dur tant professionnellement que personnellement, avec une productivité impressionnante. Ce site n'est que la pointe de l'iceberg de ce que Laurence a créé en gardant à l'esprit que sa carrière de “peintre” n'a commencé qu'en 1988, alors qu'elle avait déjà 60 ans.
Laurence SUTTON est décédée à l’âge de 85 ans, le 22 octobre 2013 à Carcassonne.